.:Présentation:. Les règles Le centième épisode L'univers
La philosophie
de Highlander

Le concept de départ

         Depuis 1992, lorsque « Highlander : La série » fit sa première apparition sur nos écrans, les spectateurs à travers le monde se sont pris de passion et furent captivés par elle. Mais Highlander mit du temps à prendre son envol. Prenant ses racines et son orientation dans les films Highlander. Basée sur l'histoire originale écrit par Grégory WIDEN, les producteurs Bill PANZER et Peter S. DAVIS espéraient encourager le développement d'un concept qui engendrait une fascination pour tout le monde... Celui de l'Immortalité.

         Le concept de Highlander est somme toute assez simple. Prenez une race d'humains qui ont été sélectionnés par une intervention divine pour, éventuellement, diriger le reste de l'humanité un jour et leur donne pour cela un cadeau. Celui de l'Immortalité. On suppose que c'est pour leur donner le temps de grandir et d'apprendre beaucoup plus qu'un individu avec une espérance de vie ordinaire. Il y a, cependant, une condition à remplir pour ce « cadeau », cette condition se résume à quelques mots que tous les fans de Highlander connaissent bien : « Il ne peut en rester qu'un ».

La règle du jeu

         Qu'est-ce que cela signifie-t-il finalement ? Dans son principe, il suggère que seulement un Immortel puisse avoir le droit de gouverner l'humanité par le processus de la sélection naturel. En d'autres termes, le plus fort, le plus rapide et le plus adroit des Immortels gagnera éventuellement le prix si convoité en participant à ce qu'ils appellent affectueusement le « Jeu ».

         Le « Jeu » est bien plus que son nom suggère. C'est une série de règles que chaque Immortel doit respecter lorsqu'ils se rencontrent. Par le respect des règles du jeu, il n'y ne restera qu'un Immortel en vie et il gagnera le « Prix ». Aussi, s'entraînent-ils et apprennent-ils le combat à l'épée. Un choix évident pour une arme qui requière de la dextérité au combat. Le seul moyen qu'un Immortel a de « mourir » est que sa tête se sépare de son corps. Cela semble renouer avec d'anciennes légendes et superstitions sur les sorcières et les vampires du moyen age.

         Les sorciers et les sorcières présumés étaient souvent décapités et leurs restes étaient enterrés séparément afin qu'ils ne puissent être réanimés.

Une philosophie pour la série

         A de nombreuses reprises, Highlander parle des leçons de la vie, se basant partiellement sur des références mythologiques et en posant les éternelles questions que chaque homme s'est posées au moins une fois. Récemment dans une interview, David ABRAMOWITZ, le consultant en création, discutait sur la philosophie de Highlander. Il lui avait été demandé en premier lieu de quelle façon il en était venu à travailler sur le projet et quels concepts se cachaient derrière lui.

         David a rejoint la série au cours de la première, pour le sixième épisode « Médecine mortelle ». Auparavant il y avait eu de nombreux scénaristes qui avaient tenté de maintenir une certaine continuité.

         « J'ai été embauché pour être le moteur de la série. Lorsque je suis arrivé, j'ai constaté qu'il y régnait une petite désorganisation et j'ai alors sauté à pied joint dedans. Au début j'ai simplement nagé aussi dur que je le pouvais pour garder la tête hors de l'eau et c'est alors que Bill PANZER et moi avons développé une philosophie pour la série ».

         Cette philosophie, d'après David, a été la mieux exprimée jusqu'à là par le responsable de la production Steven GEAGHAN à qui, il avait parlé de la série durant un déjeuner. Et ce que Steven comprit de Highlander, c'est que c'était un « débat talmudique romantique avec un coup de pied au derrière ».

Des questions existentielles

         Et ce que cela signifiait pour David, c'était que la série était à côté de quelque chose. Bien qu'il y eut quelques grandes scènes d'action et des combats à l'épée, au cœur de Highlander étaient les questions basiques que nous nous posons tous.

         « Il y a des questions talmudiques. Combien de temps devez-vous tenir une promesse ? Quelle est la différence entre l'honneur et la vanité ? Est-ce que la moralité et la justice restent figées dans le temps ou seulement à une époque et à un lieu donné ou bien existe-t-il une véritable moralité et une véritable justice. La justice qui existait au dixième siècle est-elle la même que celle du vingtième siècle. Ce genre de questions étaient très amusantes à écrire ».

         Et c'est ce type de profondeur qui fait que la série est si fascinante. Au cœur de chaque épisode il y avait une sorte de dilemme et ces questions qui n'avaient pas de réponses faciles. A travers le personnage de Duncan MacLeod, David explorait sa propre humanité.

         « J'écris d'après des expériences personnelles. Je suis Juif et beaucoup de questions posées dans notre série sont issues de l'Ancien Testament et certaines du Nouveau Testament. Elles ont une base Judéo-chrétienne assez forte, à bien des égards, en ce qui concerne leur système de valeur et de moralité. Et la moralité de Duncan MacLeod est ma moralité ».

         « Je ne suis pas parfait, je suis parfois mesquin, parfois exaspéré et parfois j'aspire à la vengeance. Je suis humain ».

         Et c'est ce qui fait que Highlander est accessible et compréhensible aux gens. Les questions sous-jacentes, auxquels nous avons tous eux à faire face, sont exprimées au travers de personnages qui sont hors du commun, mais en principe encore humain. Mais bien au-delà des leçons de la vie, c'est la difficulté de créer des personnages crédibles et spécialement ceux qui sont éternels. Lorsqu'il est demandé à quelqu'un de puiser en lui pour écrire des personnages qui ont 400 voire même 5000 ans d'existence comme c'est le cas pour Methos, David a une réponse toute faite pour ça.

Les personnages en questions

         « Et bien, Methos fut source de grand plaisir car nous pensions que plutôt que de l'interpréter comme un vieil homme sage, vous pensions plutôt à quelqu'un qui avait été par moments plein de sagesse et à d'autres ironique. A présent j'en arrive à cette conclusion, la philosophie de Methos était... Survivre ».

         « Duncan était plus jeune. Il était encore emprisonné dans son propre sens de la culpabilité et son propre sens de l'honneur. Methos était déjà au-dessus de ça ».

         « En ce qui concerne les questions que nos personnages se posent, cela n'a pas d'importance s'ils ont 400, 1000 ou bien 5000 ans, car ils se les sont posés lorsqu'ils étaient jeunes, avant qu'ils deviennent Immortels ».

         « Duncan MacLeod est né et a été élevé pour être un chef de clan. Pour être un meneur d'homme et pour être responsable. Aussi, il n'y a rien qu'il ne puisse faire contre ça. Il devait devenir cette personne ».

         « Amanda était un personnage qui était né dans la pauvreté et volait pour survivre, aussi pour le personnage d'Amanda, le montant du butin n'a pas beaucoup d'importance, car elle n'en aura jamais assez ».

         David croit également à l'écriture adaptée aux forces des acteurs. Comment pourrait-on être crédible ou significatif dans l'écriture si elle ne peut être exprimée correctement. C'est assez évident que d'une certaine façon Adrian comprenait les messages de David au sujet de l'existence et des angoisses de Duncan MacLeod.

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