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         Les thèmes de Highlander sont toujours plus puissants que l'épée.

par S.V.McKim

         « Imaginez que vous alliez trouver une chaîne et leur dites que vous voulez faire un épisode sur la nature de Dieu ? » Demande le scénariste principal de « Highlander », David ABRAMOVITZ, « ou un épisode traitant de savoir si le mal existe vraiment en tant qu'entité ou s'il naît de la peur ou du doute ou si la Rédemption est possible ? »

         Mais ce type de thèmes et de questions profondes est précisément ce qui différencie « Highlander » de toutes les autres séries d'action à la télévision et fait partie intégrante des raisons qui ont amené à la série un auditoire aussi assidu. Dans la meilleure tradition, « Highlander » entre furtivement dans beaucoup de rumination intellectuelle et philosophie (sans oublier, ça et là un épisode humoristique), le tout au milieu des duels à l'épée.

         David ABRAMOVITZ dirige une petite équipe de scénaristes et a son mot à dire sur les scripts en indépendant, une tâche compliquée par la toile des restrictions de fond international de la série, qui font la pluie et le beau temps sur la quantité de scripts utilisables de certains pays, y compris les USA. Alors que Gaumont Télévision est le partenaire majoritaire au Canada et en France, avec un droit de regard sur le tournage de la série, la plus grande partie du créatif de la série est contrôlée par l'équipe de Davis/Panzer Prods.

         Les scénaristes du monde entier qui contribuent à la série sont attirés par la qualité dramatique de la série, qui donne une chance d'explorer certains thèmes mythiques de l'humanité dans un contexte divertissant.

         C'est en partie grâce à sa séduisante vedette, Adrian PAUL, qui incarne Duncan MacLeod, que « Highlander » a tant de succès auprès des téléspectatrices ; la série s'adresse aussi à un public plus éduqué. Tout cela est également du à un empressement inhabituel à consacrer une grande partie du temps à l'écran à l'atmosphère et l'histoire de fond avec le combat à l'épée qui enrobe un épisode en plus du code de moralité du script plutôt que les désires primaires avec lesquels MacLeod se débat.

         S'il y a bien des éléments récurrents dans les scripts de « Highlander », ce sont les séquences de flash-backs et les transitions en fondu enchaînés astucieux qui constituent le passage entre ces flash-backs et le temps présent (un héritage, note le producteur exécutif William PANZER, de Russel MULCAHY qui avait mis en scène le tout premier film « Highlander »). Souvent, ces séquences projettent une lumière sur l'origine des luttes de Duncan MacLeod avec des immortels malfaisants ou ses mésaventures avec l'incorrigible Amanda. Mais tout aussi souvent, les flash-backs recèlent, non pas un rapport direct avec l'histoire par elle-même mais une sorte de trame de morale, illustrant comment MacLeod a pu faire face à un dilemme similaire par le passé. Lors d'un épisode, MacLeod et son compagnon immortel Richie Ryan découvrent un immortel faible d'esprit. Ils se disputent pour trouver un moyen de s'occuper de lui et de le protéger. Le flash-back de l'épisode rappelle comment près d'un siècle plus tôt, MacLeod, alors chercheur d'or dans l'Ouest américain, est venu en aide à un jeune indien qui avait été fouetté, mais au bout du compte MacLeod fut incapable de le protéger des gens de la ville. De retour dans le présent, MacLeod craint que la même chose ne se reproduise et il hésite à intervenir.

         En créant un monde dans lequel les immortels vivent parmi nous, les scénaristes et producteurs de « Highlander » ont établi un environnement dans lequel ils leur ont ouvert une large tranche de l'histoire de l'humanité ou situer leurs histoires. Aucun personnage d'immortel n'est limité ni par essence, ni par la situation présente, parce qu'il existe toujours des centaines et parfois des milliers d'années d'histoire de fond prêtes à être explorées.

         « Imaginez que vous ayez vécu 1000 ans. Qu'adviendrait-il de votre personnalité ? » Demande David ABRAMOVITZ. « C'est la notre point de départ pour explorer les énigmes de la vie. Et si vous faites une promesse a quelqu'un ? Pendant combien de temps devez vous vous y tenir ? Quelle est la différence entre l'honneur et la vanité ? Voilà les questions que nous nous posons »

Les règles à suivre dans une vie éternelle : La pensée de vivre éternellement peut ressembler à une invitation à faire tout ce que vous voulez, mais dans « Highlander », les immortels (ou « immies » comme les surnomment les fans) vivent selon un code strict qui régit leur comportement et certains principes de base sur leur destin ultime.
1.	Aucun immortel ne connaît sa vraie nature jusqu'à ce qu'il ou elle ne meure et ne ressuscite pour la première fois.
2.	tous les immortels doivent dissimuler leur vraie nature aux mortels.
3.	Un immortel ne peut être tué que par décapitation
4.	Une fois vaincues, la force vitale d'un immortel est transmise à son vainqueur.
5.	Aucun immortel ne peut en aider un autre lors d'un combat.
6.	Aucun immortel ne peut combattre sur une terre consacrée. Toute terre consacrée est un sanctuaire.
7.	Viendra un moment dans l'avenir, ou tous les immortelles ressentiront une attirance irrésistible vers un lieu de confrontation final dont ne réchappera qu'un ou une seul(e) immortel(le). Le serment sans appel d'un immortel est : « il ne peut en rester qu'un »