Par la pointe
	de l'épée

         Les combats à l'épée de la série sont une part de chorégraphie et une part d'histoire.

Par Rick SHERWOOD

         Perdre leur tête par un coup d'épée est le seul moyen par lequel les personnages immortels de « Highlander » peuvent être tués et le fracas rituel d'acier est l'un des grands moments de l'épisode (A la fois pour les fans chez eux et pour les acteurs et l'équipe de tournage sur place).

         Il y a trois ans, F. Braun McAsh avait ce qu'il fallait lorsqu'il remplaça le maître d'arme sur « Highlander » à partir de la seconde saison de la série. Après tout, il marchait sur les traces laissées auparavant par le légendaire Bob ANDERSON - l'homme qui avait appris le maniement de l'épée au théâtre à Errol FLYNN ni plus ni moins. Aujourd'hui après trois ans de travail sur la série, F. Braun McAsh a réussi à maintenir le niveau de son prédécesseur et à donner à la série un style sous le regard impitoyable des amateurs d'histoire et des arts martiaux qui regardent la série.

         Pour F. Braun McAsh orchestrer des combats à l'épée de « Highlander » est plus que de simples cascadeurs doublures déguisés. Cela veut dire le travail avec un manuel d'histoire sur les types et les techniques d'épées.

         « Les flash-backs historiques nous permettent de nous donner accès à une large période dans le temps et chaque fois que vous allez à une époque ou un lieu différent, vous utilisez différentes armes et styles de combat », explique-t-il. « Quand vous orchestrez des scènes de combat, vous devez considérer quelles armes ont été utilisées et comment les utiliser, car la nature de l'épée a changé considérablement avec le temps. Au début, elles hachaient, en revanche lorsque nous sommes passés à l'armure, elle est devenue plus tailladant. Par la suite, les pistolets ont rendu l'armure obsolète et l'évolution de l'épée fut arrêtée ».

         Parce Duncan MacLeod a 400 ans d'une expérience du combat en constante évolution, F. Braun McAsh doit également découvrir ce qu'il pourrait ou pas savoir à une période particulière dans sa vie, de nos jours ou durant l'un des fréquents flash-backs.

         « Vous ne pouvez pas orchestrer les mouvements (de Duncan MacLeod le héros de la série) qu'il ne pourrait pas encore connaître en raison de l'année ou parce qu'il ne pourrait pas avoir encore visité un endroit », dit F. Braun McAsh. « Vous devez donc vous poser la question « Que sait-il ou pas dans le maniement de l'épée à ce moment donné ? » ».

         L'arme favorite de MacLeod (depuis les 220 dernières années) est un katana, une épée samouraï japonaise légèrement incurvée qui lui a été offerte durant l'année 1778 (c'est une fiction). Mais au lieu d'utiliser une épée de style japonaise classique, F. Braun McAsh a opté pour une combinaison unique des styles japonais, chinoise, coréen et de l'Europe de l'est.

         Adrian PAUL, qui interprète MacLeod, est venu à la série avec un faible entraînement dans le maniement de l'épée mais avec un passé de danse et des arts martiaux.

         « J'ai un peu pratiqué les arts martiaux et j'ai appris l'épée deux semaines avant que nous débutions la production » dit Adrian PAUL. « J'ai travaillé avec Bob ANDERSON pendant deux ans et il m'a enseigné les techniques européennes, lesquelles sont un peu plus orientées sur l'offensive ainsi que les techniques du sabre ».

         Aujourd'hui, Adrian PAUL et F. Braun McAsh parlent souvent ensemble sur ce qu'il y a à faire ensuite, pour garder les choses fraîches.

         « C'est une expérience d'apprentissage constant » dit Adrian PAUL. « J'aime avoir quelque chose qui mentalement me stimule physiquement, quelque chose qui vous change les idées de l'état d'esprit dans lequel vous êtes, ainsi vous n'avez pas à penser à autre chose ».

         L'équipe du tournage utilise des épées en aluminium qui sont plus légères et moins dangereuses. La production a des épées maquillées faites pour ressembler à de nombreuses périodes de l'histoire ou pour accomplir quelques chorégraphies que F. Braun McAsh a conçues.

         « Au cours d'une réunion de la production Adrian m'a dit qu'il aimerait me voir dans une scène de combat » , dit F. Braun McAsh, « et parce que je suis également un acteur, j'ai une tendance à orchestrer comme un acteur. Mais j'admets également l'idée qu'un combat à l'épée est réellement une scène à part entière qui peut se transformer en une scène dramatique sans dialogue. Lorsque vous approchez une scène de combat, vous devez comprendre le but dramatique de la scène, puis décider comment mettre en évidence les aspects du personnage ».

         F. Braun McAsh travail avec le réalisateur et a son mot à dire sur les angles possibles des caméras, des mouvements et là où une scène devrait commencer et terminer.

         Maintenant qu'Adrian PAUL, qui combat dans pratiquement tous les épisodes, peut apprendre sa chorégraphie rapidement, F. Braun McAsh passera de quatre à huit heures avec l'invité vedette de l'épisode puis les « fera s'affronter » sur le plateau le jour du tournage.

         « (La chorégraphie) est souvent fondée sur qui est l'immortel, sur son âge ou de quelle culture il vient », explique F. Braun McAsh, « mais elle dépend également sur son entraînement et le type d'épée qu'il ou elle a pu manipuler ».

         Comme pratiquement tout le reste dans « Highlander », les combats à l'épée de F. Braun McAsh sont mis en place rapidement sans sacrifier la qualité pour autant.